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Ok Google, raconte-moi une histoire...

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L’éloquence, démodée ? Le mot respire l’élitisme d’une autre époque, où le style, le vocabulaire, la rhétorique étaient l’apanage d’une classe sociale qui se destinait aux débats publics, au journalisme ou à la littérature. Mais aujourd’hui les débats publics, le journalisme et la littérature sont à tous : chacun peut y contribuer sur les réseaux sociaux, partager ses opinions, ses idées et ses productions -et c’est ce qui rend l’éloquence plus nécessaire que jamais. Car face à la profusion d’information, le public ne prend plus la peine de s’intéresser au fond, s’il n’est mis en forme. Pour être entendu, un message doit être adapté à l’audience, vivant, et original.
Il ne suffit plus d’avoir des histoires à raconter : il faut aussi maîtriser les formats narratifs pertinents, l’art de transformer une idée en récit qu’on a envie de partager, et les canaux qui permettent d’apporter le bon contenu à la bonne personne au bon moment.
De plus, cette information toujours plus riche devient aussi de plus en plus virtuelle. L’éloquence fait vivre la parole, elle permet de retrouver cette magie de la présence, du direct qui donne la sensation d’entendre un discours unique, et de tisser un rapport personnel avec l’orateur. L’ère de la quantité d’information est donc aussi celle de sa qualité, le triomphe de l’éloquence : il devient de plus en plus nécessaire de faire vivre la parole et de l’embellir, pour se démarquer, se faire remarquer, et se marketer.

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