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5 tips d'une ancienne timide pour bien s'exprimer en public

Tapage

Faites pas genre, on sait que vous pouvez <3

Vous êtes fort·e. Vous connaissez votre sujet. Vous savez ce que vous voulez dire, et pourtant : vous flippez. Prendre la parole en public n’est jamais une mince affaire, que ce soit pour un projet au taf, une présentation à l’école ou un discours d’EVJF d’ailleurs. Peur de bredouiller, de se planter, de passer pour un·e idiot·e… les bâtons dans les roues (mentales) ne manquent pas. Pour mieux vous aider à mettre le stress (et le syndrome de l’imposture) au tapis, on a ouvert le livre de Laura Sibony, L’école de la parole, dont on vous fait gagner 3 exemplaires pour l’occas’ juste ici (#encoremieux). L’autrice, une ancienne étudiante réservée devenue une killeuse de l’éloquence et du discours, y partage ses meilleurs tips pour enfin oser prendre la parole en public. On vous file nos idées préférées tirées de son guide, juste ici.


#1 PARLER EN PUBLIC, C’EST (PRESQUE) DU THÉÂTRE

Quelque soit le discours que vous vous apprêtez à délivrer (qu’il s’agisse de votre investiture en tant que Présidente de la région PACA ou de la présentation de votre mémoire de fin d’études), le premier truc à comprendre pour vous mettre dans de bonnes dispositions est qu’il s’agit d’un exercice de théâtre. En d’autres mots : il faut jouer. Jouer le jeu, jouer votre prise de parole, jouer votre rôle. Aka trouver cet équilibre délicat et précaire entre se mettre en scène et être soi-même.

Partant de là, le premier conseil tout simple à piquer aux acteur·ices selon Laura Sibony is : trouver sa posture.

L’idéal : debout, dans une position d’équilibre, les pieds bien ancrés au sol et parallèles. On gaine les abdos (oui, oui), on bascule les épaules vers l’arrière, et on lève légèrement le menton pour avoir le regard bien droit (aka actif, et pas paumé dans ses notes). L’avantage de cette posture ? En veillant bien à la conserver tout au long de votre discours, vous éviterez de vous perdre dans des tics nerveux type “je remets ma mèche de cheveux toutes les 10 secondes” ou “je me tords les mains, JPP”.

Dernier détail, et pas des moindres : cette posture affirmée permet de vous donner de l’assurance. En apparence seulement au début (héhé), jusqu’à ce que ça devienne un simple réflexe bien ancré. Le pouvoir de l’habitude et de l’auto-persuasion est sans limites ;).


#2 PRATIQUER L’ART DE L'EXAGÉRATION

Quand on parle en public, on peut être tellement investi·e dans l’exercice que le stress nous embarque : un silence de 10 secondes nous semble durer 10 heures, une micro-redondance dans le texte nous fait l’effet d’une erreur monumentale et impardonnable…

Résultat : on se dit souvent que pour éviter de se planter ou de faire une “erreur” il vaut mieux adopter une posture de retrait (#timide). Sauf que NON : le discours étant, comme on l’a vu, un exercice théâtral, vous avez tout à gagner selon Laura Sibony à mettre le paquet et à pratiquer l’art de l'exagération. Fake it until you make it, vous-même vous savez.

On s’explique :

Déjà, exagérez votre posture (cf le point précédent). Vous avez l’impression de vous tenir comme un monarque sur une peinture du XVIème ? C’est normal. Vous êtes dans le jeu, après tout.

Ensuite, exagérez votre diction. En d’autres mots : lutter contre le marmonage et le “j’suis pas sûr·e de ce que je dis donc je vais le dire tout bas”, pour mieux vous affirmer et vous rendre compréhensible auprès des personnes qui vous écoutent.

N’hésitez pas à parler lentement. Quitte à exagérer cette lenteur, quitte à ce que vous ayez l’impression d’être au ralenti. Rappelez-vous : quand on parle en public, on va souvent trop vite, et personne ne connaît aussi bien votre discours que vous. Les gens ont besoin de vous entendre, de prendre le temps de comprendre ce que vous partagez.

Enfin, dites-vous que parler lentement vous permet de mettre l’accent sur un point crucial : la maîtrise de votre voix. Tâchez autant que faire se peut de respirer par le ventre (la main sur l'abdomen peut aider), et si vous sentez que vous avez besoin d’un instant de respiration, pratiquez la technique du verre d’eau : buvez une gorgée le temps de reprendre vos esprits, et reprenez la parole. Diction, rythme, posture, éloquence : tout fonctionne ensemble !


#3 BIEN SE PRÉPARER, ET JOUER LA CARTE DU JOKER À UN·E AMI·E

Maintenant qu’on a dit tout ça, rembobinons un peu : que se passe-t-il en amont de cette prise de parole ? Comment vous mettre dans de bonnes conditions pour préparer votre discours / examen et vous donner la confiance nécessaire le moment venu ?

Une bonne idée pour vous mettre en jambes et vous échauffer = faire appel à un·e ami·e :

'Avant même de répéter, avant même d’écrire votre discours ou de préparer votre prise de parole : appelez un·e pote et tentez de lui pitcher votre sujet en 5 minutes. L’idée et l’objectif : expliquer ce que vous voulez dire avec vos propres mots, en toute simplicité, comme si vous parliez en mode détente à la terrasse d’un café. De quoi vous rendre compte que vous savez très bien ce que vous voulez dire (grosso modo), et que vous n’avez plus qu’à trouver les bons mots pour le faire.

Vous avez plus ou moins identifié ce que vous voulez dire : les endroits où ça roule, les endroits où ça pêche. Pour mieux tisser le déroulé de votre prise de parole, n’hésitez pas à embrayer sur un mini-brainstorm (avec l’ami·e-soutien en question s’iel est disponible et motivé·e ;)). Pour Laura Sibony, il est primordial de noter tout ce qui vous passe par la tête à ce moment-là : à prendre ou à laisser, vous déciderez plus tard de quoi faire de ces idées. Mieux vaut en avoir trop que pas assez, de toute façon.

Vous avez bien avancé sur l’écriture de votre projet et vous voyez à peu près où vous allez ? C’est l’heure de répéter. Sans pression, juste pour essayer. Si vous êtes solo, vous pouvez vous entraîner face caméra sur votre ordi et vous filmer : de quoi vous familiariser avec votre image, votre voix, et repérer aussi vos fameux tics nerveux pour mieux y faire attention quand vous prendrez la parole en public. Si l’ami·e-soutien est toujours dans les parages, sortez-lui le grand jeu : faites votre discours, et n’hésitez pas à mettre le paquet sur l'exagération. Du drama, de la puissance vocale, de l’exubérance : poussez-vous au maximum tant que vous êtes en confiance, ça vous permettra de mieux doser votre intensité après ;).


#4 COMPTER SUR L’EMPATHIE / LA BIENVEILLANCE DES GENS

L’enfer, c’est les autres ? Eh bah pas forcément, en fait. Car si de votre côté, vous êtes en train de vous passer la rate au court bouillon pour ce projet, les autres ne sont venu·es que pour vous écouter. En d’autres termes : la pression que vous faites (éventuellement) peser sur vos épaules est surtout dans votre tête. Ou, comme l’explique très bien Laura Sibony : “rappelez-vous que le public ne vous juge pas, mais vous écoute.”

Bien sympa comme constat mais vous flippez comme jaja ? Quelques pistes pour vous rassurer :

Ne regardez pas “la foule” comme une foule de gens / un tribunal prêt à vous juger à la moindre erreur. Pour éviter de vous laisser impressionner, vous pouvez accrocher le regard d’une personne, lui adresser un sourire… bref : vous connecter aux autres.

Ensuite, comme le souligne Laura Sibony : “Un orateur timide et bégayant qui s’excusera, “pardon je n’ai pas l’habitude d’être sur scène”, se croira peut-être très ridicule, mais suscitera certainement plus d’empathie par ses bégaiements qu’un autre par ses belles tournures.” Bref : être vous-même, avec vos doutes éventuels, fait aussi partie de cet exercice de sincérité et d’authenticité. Pas de quoi avoir honte de flipper, en vrai :).


#5 ÊTRE VOUS-MÊME, AUTANT QUE POSSIBLE

Last but not least, le cœur du sujet quand on prend la parole en public peut-être de trouver ce point d’équilibre que Guillaume Prigent, prof à Sciences-Po et préfaceur de L’École de la parole résume comme étant “une harmonie entre ce que vous dites, comment vous le dites et qui vous êtes sincèrement.”

Si vous n’êtes pas habitué·e à ce genre d’exercice, dites-vous bien que c’est de toute façon tout à fait normal d’être stressé·e : comme toute chose, ça se travaille, et plus vous le ferez, plus vous serez à l’aise.

Il y a d’ailleurs une adrénaline toute particulière à monter sur scène ! Mais ce trac montre aussi votre engagement dans ce que vous faites, et pourra se traduire par le plaisir d’avoir réussi à communiquer ce que vous vouliez dire (#lafiertéquandcestfini). Toute cette pression peut s’apparenter à un saut dans le vide : d’où la peur et quoi de plus normal !

Une bonne manière de s’empouvoirer ? Se dire que monter sur scène en mode saut à l’élastique, c’est aussi apprendre à faire confiance à ses capacités. Et si vous n’êtes pas aussi prêt·e que ce que vous voudriez (#normal), autant lâcher prise et faire de votre mieux.

Plus vous le ferez, moins vous en aurez peur, et nous, on sait que vous pouvez <3.


ENVIE DE PLUS DE CONSEILS ?

Le livre de Laura Sibony regorge d’idées et de tips pour devenir une bête de l’éloquence : se présenter, raconter une histoire, parler au téléphone, refuser poliment, small talker ou négocier son salaire… retrouvez à la fin de son super guide des anti-sèches sur-mesure pour affronter toutes les situations de la vie avec le bon mot pour convaincre ou pour faire rire. Tentez de remporter votre exemplaire ici ou chopez-le tout de suite là.

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